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LA SAINT-VALENTIN : parlons de la fête des Z’amoureux

Publié le 12/02/2021

Chocolat, Bijoux, Champagne… pour beaucoup, le 14 février est un moment de convivialité et d’intimité avec l’être aimé. Mais depuis quand les couples sont-ils fêtés en ce jour sous le signe de la rose rouge ? Nous l’évoquions dans notre article sur l’Histoire de la Chandeleur : Tout commença par une sorte de réforme des rituels païens Vème Siècle après Jésus Christ, sous l’influence du Pape Gélase 1er – 49ème souverain pontife. Mais que s’est-il exactement passé ? Nous vous donnons ici quelques éléments de réponses…

 

1- 495 après Jésus Christ : année du changement

Dans notre article sur la Chandeleur, nous avons laissé entendre qu’il y avait un lien entre cette fête catholique et les fêtes païennes des Lupercales. En effet, les Lupercales étaient organisées sur 3 jour entre le 13 février et le 15 février. Ces jours symbolisaient la fin de l’hivers rigoureux et la venue de la prochaine année. Selon le calendrier Romain, le 1er mars était le début de l’année de la religion Romaine et on l’accueillait par des rituels symbolisant la purification et le renouveau. A cette époque antique, bien avant la naissance du Christ, on sacrifiait un Bouc lors des Lupercales, cérémonie rituelle présidée par les Prêtres Luperques – représentants des 5 familles nobles descendantes des fondateurs de Rome. Le bouc était symbole de fertilité et de fécondité : sacrifié au Dieu Faunus, l’animal totem de cette divinité était tué et on prélevait son sang pour bénir de jeunes gens (symboliquement présents pour rappelés Romulus & Rémus, premiers fondateurs de Rome) qui courraient en riant dans les rues de Rome en fouettant les jeunes femmes qui se présentaient à eux, avec des lamelles de cuir de l’animal sacrifié, afin qu’elles soient bénies de ce Dieu dans leur fécondité. Ce rituel païen a fini par s’étouffer, les sacrifices n’étaient plus d’actualité mais on continuait à fêter les lupercales.

 

2- Haro sur les traditions païennes : quand l’Eglise veut asseoir son autorité religieuse

Plus tard, après de nombreux siècles de succession de Papes, c’est le 49ème d’entre eux, Gélase 1er, qui décidera d’asseoir de manière significative le culte de l’Eglise Romaine. Pour ce faire, il écrira le fameux Sacramentaire qui indiquera les différentes mises en scène et textes à lire lors d’une messe ou de toute autre cérémonie religieuse. Il fera interdire la célébration des Lupercales pour le motif que ce rituel païen n’honore aucune l’Eglise de Dieu et la remplacera par la Chandeleur en début de mois. Les Lupercales comme exposées plus tôt, dans la veine d’une célébration de la fertilité, seront remplacées également par la Saint Valentin, saint patron des amoureux et fiancés, sacré comme tel par Gélase 1er.

Cette thèse est souvent défendue par les partisans folkloristes qui tentent de donner une identité Historique et noble à la Saint Valentin qui, on peut bien le dire, est devenue commerciale. En effet, les Lupercales sont quand même synonymes de sacrifices, de rituels utilisant le sang, dont l’animal totem est le bouc… c’est tout sauf glamour et ça ne fait absolument pas penser à la fête enrobée de « vie en rose » que l’on connait. Mais la vérité est que nous avons de multiples argumentaires développés par les Historiens qui sont bien forcés d’admettre que nous n’avons pas suffisamment de preuves pour informer ou affirmer la vraisemblance de l’histoire évoquée plus tôt.

Après tout, peut-on réellement penser que de ces sacrifices rituels est né la fête des amoureux ? c’est un raccourci un peu rapide pour beaucoup.

N’oublions pas également que Faunus, prétendu Dieu de la fertilité et de la fête, fait plus penser à un Dieu un peu « borderline » avec ses cornes et sa volonté de fêter encore et encore. Et puis la mythologie Gréco-Romaine nous enseignera que selon la croyance connexe, c’est Vénus qui était la déesse de la fertilité. En outre, les différents rituels de ce que nous pourrions appeler « religion romaine » avaient pour but de s’attirer la sympathie et la bienveillance des Dieux qui devaient, en contrepartie, leur assurer prospérité, abondance, protection et sagesse.

Après cette digression, restons sur les rails de la thèse « Gélasienne » et continuons notre voyage à travers les âges.

 

3- La Saint Valentin

En partant du principe que l’année 495 de notre air est le point de départ de cette tradition des amoureux, on parlera par la suite des 3 Saints Valentin à l’origine du choix de Gélase 1er de le sacrer Saint Patron des amoureux et des fiancés.

En effet, en l’an 268, Rome était gouverné par l’Empereur Claude II qui pensait fermement que les soldats mariés étaient trop exposés à la mélancolie et la tristesse de ne pas voir leur femme lors de campagnes militaires. Afin de remédier à cela, il décida d’abolir le mariage, ce qui annula les unions déjà célébrées. C’est là que la romance commence :

 

     a- Valentin de Terni

On dit qu’un prêtre du nom de Valentin de Terni (souvent confondu avec Valentin de Rome… nous en parlerons plus tard) continuait clandestinement à célébrer les mariages des hommes et femmes qui se présentaient à lui. Sous couvert du secret et de la bénédiction de l’Eglise, les amoureux pouvaient se voir en cachette. Bien entendu, la délation qui est trop souvent dépeinte dans la nature humaine, a fait son chemin et le prêtre fut emprisonné par ordre de l’Empereur. On dit que lors de sa détention, il rencontra la fille de son geôlier. Julia de son prénom, était aveugle et malheureuse de son état. Dans sa grande bonté, il se prit d’affection pour elle et pu la guérir de sa cécité. Le miracle a eu un grand retentissement mais cela ne suffisait pas à sauver le prêtre qui fut décapité vers 270. En hommage à cet homme, Julia planta un amandier, autre symbole de l’amour.

Aujourd’hui et depuis 1644, Valentin de Terni est le Saint Patron de Terni où les amoureux du monde entier se retrouvent le 14 février en sa basilique pour se déclarer leur flamme ou pour renouveler leurs vœux lors de leur 25ème anniversaire ou de leur 50ème anniversaire selon la tradition.

 

     b- Valentin de Rome

Le deuxième Valentin, que l’on confond souvent avec le premier, était un jeune homme de 22 ans, qui devint évêque en 197 de notre air. (Chronologiquement, il devrait être le premier Valentin mais il malheureusement moins connu que Valentin de Terni : nous avons donc choisi de le décrire comme tel).
Ce jeune évêque était réputé pour sa grande bonté, sa sagesse et pour les miracles qu’il aurait accomplis. Si on ne retrouve pas de traces concrètes de ces miracles hypothétiques, on est certain d’une chose : il adorait les jeunes couples et à chaque fois qu’il bénissait un mariage, il offrait une rose rouge au jeune couple tout juste reconnu par l’Eglise : il fut ainsi surnommé le saint de l’amour.

 

     c- Valentin de Rhétie

Contemporain du Vème siècle de notre air, il est né en Rhétie – province de Rome située en bavière de l’actuelle Allemagne, et était un moine Gyrovague. Les moines Gyrovagues étaient à cette époque ce que les Hippies ont été pour les années 70. Nous schématisons avec humour mais il s’agissait d’un courant de pensée chez ces moines qui vénéraient la nature et son immensité. Selon Valentin de Rhétie, le bien matériel n’a pas d’importance tout comme l’appartenance à une confrérie ou, en l’occurrence, à aucun monastère. La vie des Moines Gyrovague est aussi faite d’errance entre différents monastères, sur les chemins desquels il prêchait la parole de Dieu sans violenter les païens.
A cette époque, l’Eglise veut implanter ses doctrines religieuses et interdit les cultes païens qui ne sont pas considérés comme conformes à une vie saine. Beaucoup de sanctuaires et lieux de cultes ont été détruit, au grand dam des Gyrovagues qui pensaient plutôt les garder et les convertir en églises plutôt que de détruire des œuvres parfois magnifiques.

C’est dans cette veine humaniste, écologiste et en proie d’amour et de générosité, que Valentin de Rhétie passa toute sa vie à sillonner l’Empire Romain à prêcher la bonne parole sans violence mais avec infiniment de bonté. La légende le fit passer à la postérité lorsqu’on lui prêta de dons de guérisseurs après avoir guéri de nombreuses personnes épileptiques. De nos jours, ses cendres sont préservées à Passau en Bavière où il sera sacré Patron de ce diocèse.

 

4- 3 Valentins, 3 Histoires d’altruisme et d’amour pour autrui

Il est certain que le prénom Valentin restera dans l’Histoire comme celui de personnes qui se sont illustrées par leur grande bonté et leur véritable amour pour le genre humain. Au-delà des faits historiques, Valentin est resté dans l’inconscient collectif comme le saint de l’amour et des amoureux… Et on nous le rappelle allègrement chaque année à l’occasion de campagnes de publicités de grande ampleur : mais ne soyons pas mesquins car nous aimons tous partager le 14 février avec notre Valentin et notre Valentine !

 

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